Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les réticences de certains rectorats à autoriser le détachement d'enseignants dans des écoles françaises à l'étranger.
De tels détachements sont pourtant à la fois utiles aux écoles françaises à l'étranger, notamment dans une perspective de promotion de notre modèle éducatif et de la francophonie, et très bénéfiques pour le système éducatif hexagonal, les enseignants ayant vécu une telle expérience pouvant contribuer à l'ouverture internationale de nos écoles.
Elle lui demande quelles mesures il envisage pour favoriser les expériences internationales des enseignants de l'éducation nationale.
La mobilité des enseignants à l'étranger constitue un enjeu majeur pour le rayonnement de la France et contribue à la valorisation et à la diversification des carrières des enseignants. Elle doit être soutenue. Ainsi, plus de 9 000 personnels enseignants titulaires des premier et second degrés sont actuellement détachés dans ce cadre, principalement auprès de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) mais aussi d'autres opérateurs comme la mission laïque française (Mlf) ou l'association franco-libanaise pour l'éducation et la culture (AFLEC), ou encore directement auprès d'un des établissements d'enseignement français à l'étranger homologués. En outre, l'ensemble des demandes de renouvellement des détachements pour l'étranger a été accordé pour la rentrée scolaire 2017-2018. Toutefois, quelques enseignants se sont vu refuser leur détachement, essentiellement dans le premier degré, compte tenu des tensions rencontrées dans certains départements pour couvrir l'ensemble des besoins d'enseignement. La volonté de maintenir et de développer une présence de l'enseignement français à l'étranger qui soit de qualité, volonté que le ministère de l'éducation nationale partage et porte, se doit d'être compatible avec la garantie du maintien d'un service public de l'enseignement de qualité en France. Les ressources en personnels enseignants susceptibles de répondre aux besoins d'enseignement peuvent être plus ou moins importantes selon les disciplines et les académies, voire les départements dans le premier degré. La proportion de refus de détachements justifiés par les nécessités de service peut donc en effet varier, selon le niveau de tension effectivement constaté sur les ressources enseignantes dans la préparation de la rentrée scolaire. Le ministère de l'éducation nationale étudiera, en lien avec l'AEFE et ses autres partenaires, le meilleur moyen de concilier les besoins des élèves en France et la nécessité de pourvoir les postes à l'étranger.
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