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Catherine Troendle
Question écrite N° 576 au Ministère des solidarités


Composition des tampons, protections d'hygiène féminine et couches pour bébé

Question soumise le 20 juillet 2017

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Mme Catherine Troendlé attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la composition des tampons, des protections d'hygiène féminine et des couches pour bébé.

Ces dernières années, plusieurs enquêtes, du magazine 60 millions de consommateurs notamment, ont mis en évidence la présence de résidus potentiellement toxiques dans les tampons, les protections d'hygiène féminine et dans les couches pour bébé.

Ces protections sont en contact prolongé, avec les muqueuses vaginales pour les protections d'hygiène féminines et les tampons, cinq jours par mois, en moyenne, durant de nombreuses années et en contact très prolongé (environs 23 heures et demi par jour) avec les muqueuses génitales – qui sont plus sensibles que l'épiderme - des nourrissons et des bébés jusqu'à leur apprentissage de la propreté, vers 2 ou 3 ans.

L'exposition à une substance néfaste, même à une très faible dose, peut donc, de par la nature même de ces protections – en contact direct avec la peau et les muqueuses -, s'avérer particulièrement nocive, tant à moyen terme, qu'à long terme, puisque l'on ne peut pas encore définir les réactions potentielles, dans les décennies à venir, de l'exposition quasi permanente des nourrissons et des bébés à des substances potentiellement toxiques, comme le pesticide glysophate – récemment classé cancérogène probable par le centre international de recherche sur le cancer (Circ) – des dioxines, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des traces de composés organiques volatils retrouvés dans de nombreux modèles de couches. Sans même parler de l'exposition des femmes, mensuellement, aux protections d'hygiène féminine et aux tampons, dont certains commencent à pointer du doigt la responsabilité dans différentes maladies de l'organe reproducteur féminin, comme l'endométriose.

Chaque mois, les femmes utilisent des tampons et des protections d'hygiène féminine sans en connaître la composition et chaque jour, des nourrissons et des bébés sont en contact quasi permanent avec des couches sans que leurs parents en connaissent non plus la composition.

Une pétition, en ligne, demandant à une très grande marque de tampons de faire connaître la composition précise de ses produits, rassemble aujourd'hui 267 426 soutiens.

Il s'agit donc d'un enjeu majeur de santé publique, pour les Français et Françaises de tout âge.

Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui préciser ce que le Gouvernement entend faire pour favoriser la mise en place rapide d'un étiquetage exhaustif des substances participants à la composition des produits (aussi sensibles pour la santé), que sont les tampons, les protections d'hygiène féminine et les couches pour bébé et quelles études et recherches le Gouvernement entend-il lancer pour évaluer la sécurité d'utilisation de ces produits du quotidien.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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