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Mme Karine Claireaux attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation de la gynécologie médicale.
Pendant dix-sept ans, la France n'a plus formé de gynécologues médicaux, pourtant indispensables à la santé des femmes de notre pays. Si à l'époque le nombre de gynécologues médicaux en exercice était suffisant pour permettre aux femmes de bénéficier d'un suivi régulier, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
En effet, avec une baisse des effectifs de 37,6 % sur le territoire, et seulement 1 212 praticiens restant en exercice en 2016 (quatre départements n'en ont plus du tout, et treize n'en ont qu'un seul), il devient de plus en plus difficile pour nos concitoyennes d'avoir un suivi gynécologique régulier.
Certes, les sages-femmes ont vu leurs compétences s'étendre au suivi gynécologique des femmes « en bonne santé », mais elles ne sont pas formées pour dépister et traiter toutes les pathologies. Elles ne peuvent qu'alerter les patientes en cas de suspicion, patientes qui devront alors se tourner vers un gynécologue médical afin de pouvoir être diagnostiquées et soignées.
Or, sachant que plus de 700 médecins sur les 1 212 restants ont plus de 60 ans, les 140 postes d'internes en gynécologie médicale ouverts pour 2017 et 2018 ne suffiront pas à remplacer les praticiens qui partiront à la retraite dans les années à venir ; sans parler de la nécessité de retrouver un nombre de praticiens suffisant pour permettre à chaque Française un accès plus facile à cette spécialité, et une meilleure prise en charge.
En conséquence, elle souhaite savoir si le Gouvernement entend augmenter le nombre de postes d'internes ouverts en gynécologie médicale, et comment il compte pallier, dans l'immédiat, à la pénurie de praticiens causée par l'interruption de la formation entre 1986 et 2003.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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