Photo de Jean-Noël Guérini

Jean-Noël Guérini
Question écrite N° 650 au Ministère de la transition


Boues rouges en Méditerranée

Question soumise le 27 juillet 2017

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire sur les effets délétères des boues rouges sur l'environnement.

L'usine Alteo, située dans la commune de Gardanne, produit de l'alumine, ce qui génère des déchets toxiques de couleur orangée communément appelés boues rouges. Ils contiennent de nombreux métaux lourds : arsenic, fer, mercure, silice, titane… Depuis des décennies, au moins 20 millions de tonnes de ces résidus polluants se sont accumulées au fond de la mer Méditerranée, au point de tapisser 2400 km2 de surface, en plein cœur du parc national des Calanques, où vivent des espèces marines protégées ou rares, dont ils menacent la survie. En décembre 2015, une note d'appui scientifique et technique de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) « visant à établir l'état de contamination chimique des produits de la mer en Méditerranée en lien avec les activités de transformation de minerai de bauxite de l'usine d'Alteo » a ainsi conclu à « une contamination plus importante dans la zone de pêche sous influence du rejet de l'usine d'Alteo ».

Depuis le 1er janvier 2016, seuls les effluents liquides peuvent être déversés dans la mer, mais il existe toujours des dépassements des normes autorisées pour certains polluants. De surcroît, les matières solides, stockées dans une décharge à ciel ouvert près de Bouc-Bel-Air, inquiètent les riverains qui subissent les poussières rouges qui s'envolent depuis les bassins d'évaporation et risquent de contaminer les nappes phréatiques. Une note de l'Anses, de janvier 2017, portant sur « une analyse complémentaire en lien avec l'impact des émissions de poussières issues du centre de stockage de Mange-Garri » estime d'ailleurs que les résultats « ne permettent pas d'exclure un risque sanitaire au niveau local ».

En conséquence, il lui demande ce qu'il envisage pour pouvoir éliminer les métaux lourds contenus dans les boues rouges selon des procédés qui respectent l'environnement et ne menacent pas la santé des riverains.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion