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Mme Catherine Troendlé attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le syndrome du choc toxique.
Le choc toxique est un syndrome qui survient quand la bactérie staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) produit, dans le vagin, la toxine TSST-1 qui passe dans le sang. On estime que 1 % des femmes portent la souche de cette bactérie qui peut provoquer le choc toxique, ce qui peut conduire à une nécrose des tissus, des amputations et des décès.
Les cas recensés du syndrome ont augmenté depuis les années 1990, atteignant une moyenne de 20 cas, chaque année, depuis 2010. Il y a déjà eu 12 cas recensés depuis le début de l'année 2017.
Publiée le 4 juillet 2017 par le Centre national de référence des staphylocoques (CNR), une étude révèle que la composition des tampons hygiéniques et des coupes menstruelles ne stimulerait pas, comme on le pensait, la production de la toxine qui déclenche le choc toxique. Les spécialistes du CNR estiment en revanche que l'éducation et l'information sur l'utilisation des produits périodiques doivent être accrues pour éviter les risques (plus particulièrement en informant les femmes qu'il ne faut pas porter un même dispositif plus de six heures d'affilées et jamais pendant une nuit complète).
Ils estiment également que c'est le nombre de déclarations qui a augmenté (et non le nombre de cas liés à ce syndrome) du fait d'une meilleure connaissance du choc toxique par les médecins. La déclaration étant actuellement facultative, de la part des médecins, la rendre obligatoire pourrait s'avérer déterminant pour obtenir des chiffres viables et effectuer des recherches s'appuyant sur des données sérieuses.
Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement pour favoriser une utilisation sans risques des tampons et coupes menstruelles pour les femmes et pour favoriser la déclaration systématique du choc toxique afin de permettre la réalisation d'études exhaustives (basées sur des données viables). Également, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement pour soutenir la recherche dans ce domaine.
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