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Mme Sophie Taillé-Polian interroge M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur sur la mise en place de la future police de sécurité du quotidien.
De nombreuses communes subissent depuis près de vingt ans la diminution continue des moyens et des effectifs de la police nationale. Pour exemple, la commune de Chevilly Larue, qui dépend de la circonscription de L'Haÿ-les-Roses, dans le département du Val de Marne, a vu le nombre de fonctionnaires de police diminuer de 380 à 140 entre 1996 et 2016, soit une chute de plus de 60 % de ses effectifs en vingt ans.
Cette situation de sous-effectifs et de manque de moyens nuit gravement à l'efficacité des forces de police nationale. Aggravée par l'effort annoncé cet été d'une réduction de 526 millions d'euros de crédits sans réduction d'effectifs, soit environ une baisse de 2 %, elle contribue de surcroît à distendre le lien de confiance entre les citoyens et leur police.
Il apparait alors indispensable de rétablir une police nationale de proximité, la seule à même de retisser du lien et d'apporter une réponse efficace aux problèmes de sécurité publique.
La récente annonce de la mise en place, dès la fin de l'année 2017, d'une « police de la sécurité du quotidien » entend répondre aux exigences de prévention, dissuasion et répression.
Cette annonce a de quoi laisser perplexe, d'une part à cause du choix de cette dénomination pour le moins maladroite, les policiers et gendarmes assurant déjà chaque jour la sécurité du quotidien des français, d'autre part car la création de cette police dans un budget déjà soumis à des coupes budgétaires drastiques ne permet pas de présupposer d'une réelle amélioration des équipements des forces de police.
Cette police de la sécurité au quotidien sera dans un premier temps expérimentée dans plusieurs villes-test dès le début de l'année 2018.
Elle lui demande ainsi s'il entend augmenter les moyens des forces de police nationale, et notamment dans les villes de la petite couronne parisienne, et donner une suite favorable aux villes qui, comme Chevilly-Larue, souhaitent se porter volontaires pour accueillir cette police nouvellement créée.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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