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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la menace d'extinction qui pèse sur les abeilles en Europe.
Les abeilles sont indispensables à l'agriculture puisqu'elles pollinisent 84 % des cultures européennes et 4000 variétés de végétaux.
Elles s'avèrent pourtant les premières victimes des pesticides, particulièrement des insecticides néonicotinoïdes. Alors que l'article 125 de la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages prévoit leur interdiction à compter du 1er septembre 2018, avec de possibles dérogations jusqu'au 1er juillet 2020, les apiculteurs sont très inquiets que l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ait autorisé, le 27 septembre 2017, deux nouveaux insecticides dont le principe actif est le sulfoxaflor. Tous ces produits agissent semblablement sur le système nerveux des insectes et font des ravages chez les abeilles, augmentant dysfonctionnements et mortalité. Leur taux de mortalité atteint ainsi jusqu'à 80 % dans certaines ruches, près de 300 000 ruches périssent chaque année et la production française de miel a été divisée par deux en 20 ans. En novembre 2016, l'agence pour la protection de l'environnement The United States Fish and Wildlife Service a même classé les abeilles comme une espèce en voie de disparition.
Le rôle des abeilles dans notre écosystème étant primordial, il lui demande en conséquence les mesures qu'il entend prendre pour sauvegarder leurs colonies.
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