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M. Fabien Gay interpelle Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la situation des usagers du RER B.
Il lui indique que le 9 novembre 2017 encore le trafic du RER B était fortement perturbé à la suite d'un « problème voyageur en gare de Drancy ».
Usager quotidien de cette ligne, matin et soir, il est une nouvelle fois arrivé en retard à ses rendez-vous professionnels du fait de ces problèmes. Il s'interroge sur le nombre de personnes arrivant en retard à leur travail, leurs rendez-vous professionnels ou encore sur leur lieu d'études. Ces personnes sont des dizaines de milliers.
Il lui fait part des nombreux témoignages reçus dans le RER B, soulignant une mise en porte-à-faux vis-à-vis des employeurs, la crainte du licenciement, et la nécessité de partir plus tôt, jouant sur le temps consacré à la vie familiale.
Il considère qu'il n'est pas nécessaire de souligner les rames bondées, notamment le soir en heure de pointe, qui provoquent soit des malaises, soit des incidents entre voyageurs et qui sont un facteur de stress permanent pour des milliers d'usagers. Nombre d'entre eux se sentent obliger d'utiliser leur voiture pour se rendre à leur travail au détriment de la qualité de l'air et de l'intérêt environnemental.
Ces pannes ou incidents sont malheureusement devenus le quotidien des 900 000 usagers du RER B : pannes de signalisations, coupures électriques, pannes matérielles, ruptures de caténaires... Cette situation est le résultat de la vétusté du matériel, du manque d'investissements comme de personnel formé. Malheureusement, le plan RER B Nord + n'a pas apporté de réponse satisfaisante aux besoins des usagers quotidiens.
Il a connaissance des contraintes budgétaires, car ce sont celles qui sont opposées à chaque demande d'investissements.
Dans ce contexte, il s'interroge sur le fait que SNCF réseaux, déjà endettée, se voie autorisée à dépenser 250 millions d'euros en fonds propres.
Ce projet inutile, dont le financement reste à assurer, destiné à un public de 22 000 passagers par jour n'offre pas même de garanties de rentabilité. De plus, il rappelle que si un problème survient sur la ligne du Charles de Gaulle (CDG) express, cette liaison utilisera les voies du RER B.
Il insiste sur le fait qu'il s'agit d'une triple peine pour les usagers du RER B : pannes à répétition et retards récurrents, manque d'investissements pour répondre à leurs besoins, et pénalisation supplémentaire lorsque le CDG express empruntera leur ligne. Cette ligne, par ailleurs, ne leur profitera pas et sera inutilisable avec le pass navigo.
Il rappelle que de nombreuses améliorations restent à apporter dans l'intérêt général, environnemental et social, notamment concernant le quotidien des usagers de la ligne B : outre le doublement du tunnel en cours entre Châtelet et la gare du Nord, le rehaussement des ponts sur la partie sud de la ligne pour permettre la circulation de rames à deux étages, et l'investissement dans le matériel roulant, les infrastructures et la formation de personnels.
Il semblerait légitime que le syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), en lien avec la SNCF, se consacre en premier lieu à ces chantiers.
Il souhaite donc que les nouvelles perturbations de novembre 2017 fassent enfin entendre la voix des usagers du RER B et celle des personnels.
Il souhaite également une réorientation des investissements pour les besoins du plus grand nombre.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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