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Mme Françoise Cartron appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les conséquences de la prescription du Distilbène à des mères. Cet œstrogène de synthèse a été prescrit à partir de 1940 et interdit en 1981.
L'association de victimes du distilbène, le réseau DES France (pour diéthylstilboestrol), agréée par le ministère de la santé lutte, depuis sa création en 1994, pour que les femmes concernées soient prises en charge.
Dans cette logique, un conseil scientifique a été créé en 1999 pour diffuser une information médicale.
Aujourd'hui encore, tous les effets indésirables de la molécule ne sont pas connus, mais les femmes exposées in utero sont confrontées à d'importants risques de cancers.
Elles encourent toujours des risques particuliers tels que la survenue d'adénocarcinomes à cellules claires du col utérin ou du vagin ou des risques accrus de cancers du sein ou de dysplasies.
La généralisation du dépistage organisé du cancer du col de l'utérus (frottis tous les trois ans, sans avance de frais), est un objectif phare du plan cancer 2014-2019.
Or, l'institut national du cancer (INCa) précise sur son site internet que les femmes concernées par le Distilbène sont exclues de ce programme.
Les recommandations du conseil scientifique de réseau DES France, comme de l'INCa, sont un suivi gynécologique spécifique, comportant un frottis particulier et annuel.
Cette information - méconnue par beaucoup de femmes – tout comme le coût de ces soins ne permettent pas à l'ensemble des victimes de disposer d'un suivi régulier de leur état de santé.
La stratégie nationale de santé 2017-2022 a pour priorités la prévention et la promotion de la santé, la lutte contre les inégalités d'accès aux soins, la nécessité d'accroître la pertinence des soins et l'innovation.
Elle lui demande comment elle prévoit de lutter contre cette inégalité.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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