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M. Jean-François Husson attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé concernant une meilleure prise en charge de la dénutrition, maladie silencieuse qui touche plus de deux millions de personnes en France, dont 800 000 personnes âgées.
Le 20 octobre 2017 s'est tenue la première journée d'action contre la dénutrition, sachant que 94 % des Français souhaitent une meilleure prise en charge.
Il s'agissait de sensibiliser le plus grand nombre à cette pathologie afin de faire de la dénutrition une priorité de santé publique. En effet, la faim tue mais l'absence de faim aussi, ce qui est intolérable en 2018.
Souvent reléguée au rang de symptôme, la dénutrition est un facteur aggravant de la maladie et fréquemment un facteur de comorbidité. Une personne âgée a besoin d'augmenter ses apports nutritionnels pour prévenir au mieux sa dépendance et conserver ses facultés physiques. Dans le cas d'une hospitalisation, la dénutrition retarde la guérison du patient, voire la compromet. Or, 65 % des médecins la jugent actuellement mal dépistée et mal traitée.
En dépit de l'ampleur du phénomène et de la gravité de la situation, la dénutrition n'est pas reconnue à ce jour et le système de soin n'est pas à la hauteur du fléau qu'elle représente. En effet, 80 % de la population la perçoit uniquement comme la cause ou la conséquence d'une pathologie.
Traiter la dénutrition permet non seulement d'améliorer l'offre de soins globale mais également de limiter certains soins coûteux liés aux complications qu'elle provoque.
Il lui demande d'examiner la reconnaissance de la dénutrition comme un enjeu de santé publique de première importance dans la politique de santé à venir, de mettre en œuvre les moyens d'une meilleure prise en charge et de la reconnaître comme une maladie à part entière sachant que les moyens de lutte contre cette pathologie existent et simples à mettre en œuvre.
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