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M. Jean-François Husson attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées sur l'avenir du travail protégé. La disparition, à terme, des établissements et services d'aide par le travail (ESAT) est notamment évoquée.
Parmi les travailleurs handicapés, 85 % exercent leur activité professionnelle en milieu ordinaire, 15 % en ESAT ou en entreprises adaptée mais le taux de chômage est le double de celui des travailleurs « valides » (20 %). Les raisons semblent tenir à l'insuffisance de la formation professionnelle, aux difficultés propres aux handicaps et aux exigences toujours plus fortes du marché de l'emploi.
Les ESAT forment et permettent l'inclusion des personnes handicapées dans le monde du travail. Or, par l'argument que ces établissements seraient discriminatoires, les pouvoirs publics s'orienteraient, à terme, vers leur disparition. Pourtant l'absence de dispositifs adaptés, spécifiques, génère nécessairement une marginalisation, une absence de lien social, la disparition d'acquis cognitifs et, en définitive, le non-accès aux droits fondamentaux, en l'occurrence le droit au travail.
Ce sont 120 000 personnes handicapées qui travaillent en ESAT et parmi elles 93 % sont handicapées mentales ou psychiques. Il est nécessaire de pouvoir leur proposer un accompagnement humain sur leur lieu de travail ou dans leur vie sociale, à la condition que celui-ci soit soutenu par des moyens financiers publics prévus en conséquence.
C'est pourquoi il lui demande quelles mesures concrètes sont envisagées sur la question de l'insertion professionnelle des personnes handicapées et quelle place donner aux ESAT dans cette dernière.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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