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M. Édouard Courtial attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur, sur le projet de baisse de la limitation de la vitesse maximale autorisée sur les routes nationales et départementales, passant de 90 km/h à 80 km/h. Deux ans après le lancement de cette expérimentation sur certaines voies à l'initiative du conseil national de la sécurité routière et, alors qu'aucune étude d'impact n'a été réalisée, le Gouvernement envisage de généraliser le dispositif à l'ensemble du territoire national. Avec le projet de privatisation des radars, cette nouvelle mesure n'est pas comprise par nos compatriotes qui y voient un moyen supplémentaire pour l'�État de taxer les automobilistes et de financer des mesures gouvernementales plutôt que d'améliorer réellement et efficacement la sécurité routière. En effet, si la mortalité est malheureusement repartie récemment à la hausse, la tendance, ces dernières années a été à la baisse alors que les limitations de vitesse n'ont pas été modifiées. En outre, chez nos voisins, en Allemagne, par exemple, la limitation sur le réseau secondaire est de 100 kilomètres-heure, elle est fixée à 95 kilomètres-heure en Angleterre et la mortalité routière est proportionnellement plus faible dans ces deux pays qu'en France. D'autres pays européens sont passés à 80 kilomètres-heure, sans résultats probants en matière d'accidentologie. De plus, il a même été constaté à cette occasion, un effet négatif sur les rejets polluants des véhicules. Pire cette mesure, si elle était confirmée, frappe une fois de plus nos territoires ruraux, où nos concitoyens doivent parcourir de longues distances sur des routes départementales, pour aller travailler ou pour accéder aux services publics et aux commerces. Le Premier ministre réunira un comité interministériel en janvier 2018 sur la sécurité routière pour évoquer le sujet. Aussi, il lui demande de privilégier d'autres solutions avant celle-là comme, par exemple, la création d'un fonds d'urgence à destination des conseils départementaux afin de les soutenir dans leurs efforts de rénovation et d'entretien des routes dont ils ont à la charge.
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