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Mme Christine Prunaud attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'utilisation de pesticides et d'insecticides dans les différentes filières de l'agroalimentaire. Alors que l'interdiction du glyphosate a cristallisé les tensions, un article du Monde diplomatique, du mois de septembre 2017, intitulé « des pratiques criminelles dans l'agroalimentaire », relate des pratiques graves dans ce secteur. Il rapporte notamment l'utilisation de plusieurs insecticides classé comme «extrêmement dangereux» et « potentiellement mortel » par l'INRS. L'industrialisation de l'agroalimentaire connaît ainsi des scandales à répétition autour de l'utilisation de produits dangereux. Elle mettrait chaque jour en danger ses employés. Les conséquences sur les opérateurs sont désastreuses avec plusieurs cas de brûlures aux visages, de problèmes respiratoires, jusqu'aux maladies mortelles… Dans ce cas, les familles sont souvent désemparées face aux procédures longues et coûteuses pour faire reconnaître leurs droits. Par ailleurs, l'augmentation constante des intrants a des conséquences sanitaires graves, sur les employés de l'agro-industrie comme sur les consommateurs. Les industrielles de l'agroalimentaire sont eux-mêmes responsables du contrôle de la qualité de leurs productions. Cela laisse planer un doute légitime sur l'objectivité de ces contrôles en parallèle de la recherche de profits de ces entreprises. Dépendante des aléas climatiques, l'agriculture n'est pas une marchandise comme les autres. Les alternatives techniques aux pesticides existent. Pour sortir de l'utilisation en masse de ces produits phytosanitaires, il faut avant tout oser affronter la logique de compétition sur les prix à laquelle les paysans doivent faire face pour obtenir un revenu. Il est temps de donner les moyens financiers au second pilier de la PAC pour déployer les aides qui permettent cette transition. C'est pourquoi, elle lui demande ses intentions pour interdire l'utilisation de pesticides et d'insecticides dans les différentes filières de l'agroalimentaire. Elle souhaite également connaître les mesures envisagées afin d'améliorer les conditions de travail des employés de l'industrie agroalimentaire, en limitant leur exposition à des produits nocifs pour la santé.
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