M. Christophe Priou attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des orthophonistes exerçant dans les établissements de santé. En effet, le Gouvernement a établi des grilles salariales de niveau bac+3 pour ces professionnels de santé pourtant titulaires d'un diplôme bac+5. Aussi, des postes ne sont plus pourvus et disparaissent peu à peu alors que les besoins de soins progressent dans tous les territoires. Dès lors, les lieux de stage pour former les étudiants en orthophonie se raréfient ainsi que les moyens de prévention qui ne pourront pas être mis en œuvre malgré les plans nationaux. Il lui demande si le Gouvernement envisage de corriger cette situation en établissant des grilles spécifiques pour les orthophonistes de niveau bac+5.
Un plan d'action pour renforcer l'attractivité de l'exercice hospitalier pour l'ensemble de la filière rééducation a été lancé dès 2016. Ce plan concerne les orthophonistes, mais également les masseurs-kinésithérapeutes, les psychomotriciens, les ergothérapeutes ou les pédicures-podologues. Afin de favoriser l'attractivité de certaines professions dont le rôle est essentiel à la qualité de prise en charge des patients hospitalisés, une prime spécifique a été créée. Cette prime, d'un montant de 9 000 € peut bénéficier aux professionnels qui s'engageront pour trois ans après leur titularisation sur des postes priorisés par les projets de soins partagés au sein des groupements hospitaliers de territoire (GHT) ou de l'AP-HP. Enfin, le protocole « parcours professionnel, parcours et rémunération » engagé en septembre 2015 va permettre une évolution indiciaire de tous les corps de la fonction publique échelonnée de 2016 à 2022. Des mesures de reclassements indiciaires spécifiques pour la filière rééducation ont été décidées. Dans ce cadre, et spécifiquement pour les orthophonistes, leur nouvelle grille indiciaire aboutira à une augmentation salariale moyenne de 17 % échelonnée de 2017 à 2019. Cette revalorisation spécifique, complémentaire des mesures générales à la fonction publique, permettra un gain allant, selon l'ancienneté, de 2 675 € et 4 500 € brut par an.
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