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M. Bernard Bonne attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les risques que la ratification prochaine de l'accord économique et commercial global signé entre l'Union européenne et le Canada va faire courir à un certain nombre de nos élevages. Ce traité autorise l'importation en Europe de près de 65 000 tonnes de viande bovine dite « noble » sans taxation. De nombreux éleveurs français de bovins – lait et viande – sont parmi les seuls au monde à défendre un système essentiellement herbager, assurant une production de qualité. Ces éleveurs connaissent de grandes difficultés depuis plusieurs années. Or, le système canadien est totalement différent, prisonnier d'une course au gigantisme, dont les conséquences pour la santé humaine sont réels. Les anabolisants et les antibiotiques utilisés comme facteurs de croissance sont interdits en Europe, alors qu'ils sont autorisés au Canada.
Si le Canada dispose de quelques mois pour monter une filière bovine « sans hormones », le CETA n'a pas exigé du Canada qu'il interdise l'usage des facteurs de croissance contenant des antibiotiques. Alors que les États généraux de l'alimentation défendent une montée en gamme des produits, illustrée par des normes sanitaires et phytosanitaires européennes toujours plus drastiques dans les exploitations agricoles, ces importations de viandes bovines ultra compétitives risquent d'accélérer la disparition des exploitations d'élevage et transformer des pans entiers de nos territoires en zone plus ou moins désertiques. Aussi, il souhaite savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour garantir une concurrence loyale et le respect des normes sanitaires actuelles sur le marché des viandes bovines.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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