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Bernard Bonne
Question écrite N° 2749 au Ministère de l'économie


Blocage des négociations salariales au sein du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat

Question soumise le 18 janvier 2018

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M. Bernard Bonne attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur le blocage actuel des négociations salariales au sein du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat (CMA).

En effet, le gel du point d'indice depuis presque huit ans et la hausse programmée de la contribution sociale généralisée (CSG) pèsent lourdement sur le pouvoir d'achat des familles.

Les personnels des CMA sont des agents de droit public et dépendent d'un statut spécifique lié aux chambres consulaires. Leur rémunération est calculée sur la base d'un nombre de points dont la valeur est votée en commission paritaire nationale (CPN 52) dans laquelle siègent des représentants du personnel et des employeurs du réseau et qui est présidée par un représentant du ministre de l'économie qui assure la tutelle des CMA.

Or, contrairement à toutes les autres catégories d'agents publics qui ont bénéficié en 2015 et 2016 de mesures d'augmentation de la valeur du point ou de mécanismes de rattrapage, le collège employeur a confirmé que, compte tenu des moyens alloués au réseau des chambres de métiers et de l'artisanat dans la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018, la valeur du point d'indice ne pouvait être débloquée.

Sans dotation supplémentaire de l'État, les employeurs se refusent à toute revalorisation des salaires pouvant grever le budget des chambres.

Or, l'État considère que la diminution des crédits alloués aux chambres correspond à la contribution des chambres consulaires à l'effort partagé de maîtrise de la dépense publique. Le Gouvernement insiste donc sur la nécessité de moderniser et de mutualiser le réseau et considère qu'il appartient au réseau des CMA de poursuivre et d'approfondir le mouvement de mutualisation initié en 2010, afin de dégager de nouvelles marges de manœuvres financières.

Mais les efforts consentis par les chambres sont déjà importants et demander plus serait fragiliser davantage l'équilibre financier des CMA, notamment de celles qui sont déjà dans le « rouge ». Cette paupérisation croissante des agents pose la question de l'avenir des CMA, du fait de la difficulté de recruter des collaborateurs et de la fuite des compétences liées au manque d'attractivité du réseau.

Aussi, il souhaite connaître les mesures de rattrapage que le Gouvernement entend prendre pour que le réseau des chambres de métiers et de l'artisanat puisse poursuivre son engagement auprès des entreprises de l'artisanat, acteur majeur de la vie locale et qui, par son activité, dynamise l'économie et l'emploi et joue un rôle essentiel en faveur du service de proximité.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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