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Mme Marie-Françoise Perol-Dumont attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la prévention du décrochage scolaire. Si le phénomène semble avoir nettement reculé en France depuis le début des années 2000, il reste préoccupant et coûteux, puisqu'on estime que 100 000 jeunes sortent encore chaque année du système éducatif sans aucun diplôme et qu'ils rencontrent de graves difficultés d'insertion professionnelle.
Selon la Cour des comptes, le décrochage absorbe 35 % des financements publics en faveur des jeunes de 16 à 25 ans.
Plusieurs facteurs favorisent le décrochage, les « difficultés précoces d'apprentissage » étant le plus important. D'autres éléments entrent en jeu, comme le milieu social, le climat de l'école plus ou moins favorable au bien-être des élèves, la non-mixité sociale des élèves dans un établissement... Par ailleurs, le genre apparaît comme une caractéristique déterminante : en France, 10,1 % des garçons de 18 à 24 ans sortent précocement du système scolaire, contre 7,5 % des filles. En outre, plusieurs études indiquent un lien extrêmement fort entre le taux d'absentéisme à l'école et le décrochage scolaire.
Elle estime qu'outre un état des lieux des dispositifs et politiques publiques qui aident les jeunes en difficulté d'insertion, il serait nécessaire de mettre l'accent sur la prévention, afin de traiter de façon précoce les problématiques qui peuvent mener au décrochage à terme. Des études préconisent notamment de donner les moyens aux établissements « à risque » d'identifier les premiers signaux et d'impliquer les familles dès qu'ils se manifestent. Cela passe à ce titre par un renforcement du sentiment d'appartenance du jeune à l'établissement où il étudie, un facteur qu'il ne faut pas négliger. En France, seuls 40 % des élèves déclarent un sentiment d'appartenance à leur établissement, contre 73 % en moyenne pour les pays de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Elle lui demande donc son opinion sur ce sujet et les préconisations émises.
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