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Marie-Pierre Monier
Question écrite N° 3193 au Secrétariat d'État


Situation de l'association européenne contre les violences faites aux femmes au travail

Question soumise le 15 février 2018

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Mme Marie-Pierre Monier attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes sur la situation que traverse l'association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (l'AVFT).

En effet le 31 janvier 2018, l'AVFT, a pris la décision de fermer son accueil téléphonique, faute de moyens suffisants pour traiter les appels entrants et les dossiers en cours, et ne pouvant plus traiter de nouvelles demandes.

Cette association, qui existe depuis 1985, est la seule en France à être spécialisée dans la défense des victimes de violences sexuelles dans le cadre du travail et a largement contribué à faire progresser la législation. Ses missions consistent à accompagner, bien souvent pendant de longues années, des femmes victimes de violences dans leur vie professionnelle.

Après les affaires de ces derniers mois, les langues se sont déliées. De nombreuses femmes ont enfin osé parler, d'autres ont pris conscience que ce qu'elles vivaient au travail n'était pas normal. Une enquête du Défenseur des Droits, datant de 2014, précise qu'une femme sur cinq se dit concernée par des violences au travail, et que cela touche tous les milieux professionnels.

Entre 2015 et 2017 le nombre de saisines de l'AVFT a plus que doublé atteignant le nombre de 223 en 2017, ce qui démontre à la fois qu'une prise de conscience a eu lieu, et que l'AVFT est reconnue pour la qualité de son travail. Malheureusement, pour traiter toutes ces demandes, elle ne compte que cinq salariés, des juristes qui accompagnent des victimes dans toute la France.

Alors que le Président de la République a fait de l'égalité femmes-hommes la grande cause nationale de son quinquennat, que des lois sont en préparation sur le harcèlement de rue et les violences sexuelles, que nombre de femmes concernées parlent enfin, il n'est pas imaginable que l'AVFT cesse ses missions fautes de moyens. Depuis treize ans elle vit sans augmentation de ses subventions, et n'augmente pas ses effectifs. Aujourd'hui elle est en rupture.

Aussi, parce qu'il ne faut pas juste se limiter à accompagner la libération la parole, mais aller au-delà en garantissant à toutes les femmes victimes de violences, écoute et accompagnement dans leur démarche de réparation devant la justice, elle souhaite connaître les mesures envisagées pour répondre aux graves difficultés rencontrées par l'AVFT.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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