par email |
M. Michel Dagbert attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge des enfants atteints de troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA), communément appelés troubles « dys » .
Les troubles « dys » sont des troubles cognitifs spécifiques qui affectent le langage oral (dysphasies) le langage écrit (dyslexies) la coordination du geste et les troubles visuo spatiaux (dyspraxies/TAC) ou encore de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité. Ils concerneraient 10 % de la population.
Or, la formation initiale des médecins pour dépister les troubles spécifiques du langage et des apprentissages et de poser un diagnostic (en niveau 1) est pratiquement inexistante. Aucune spécialisation n'est reconnue pour assurer un diagnostic pour les cas complexes et une coordination des soins (en niveau 2). Il en est quasiment de même pour la formation continue.
De nombreux enfants ne sont pas dépistés par la médecine scolaire par manque de formation et d'effectifs. Les professionnels capables de faire des bilans et de rééduquer (orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, neuropsychologues) sont absents de nombreux territoires et les listes d'attentes sont très longues partout. La non-prise en charge financière de bilans et rééducations en libéral (ergothérapie, psychomotricité, bilan neuropsychologique) provoque un reste à charge important pour les familles et par conséquent une inégalité des chances.
Les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) ne sont pas assez formés à ces troubles spécifiques. L'ouverture de services d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) spécialisés dans ces troubles ne semble pas être une priorité. L'intensité de l'activité des centres de référence des troubles du langage et des apprentissages (niveau 3) ne leur permet pas de remplir leur mission de formation et de soutien des professionnels de niveau 1 et 2. Les adultes ne trouvent que très difficilement des professionnels capables de poser un diagnostic en vue de faciliter leur accès à la vie professionnelle.
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour améliorer la prise en charge des enfants atteints de troubles dys et de leurs familles.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.