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M. Bernard Bonne attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la fermeture annoncée de 36 classes à la rentrée 2018 dans le département de la Loire.
L'examen attentif de ces retraits d'emploi laisse apparaître que plus des trois quarts des suppressions de classes le seront en milieu rural, alors que dans le même temps l'Inspection d'académie prévoit l'ouverture de 30 classes au titre du renforcement des apprentissages fondamentaux en éducation prioritaire REP+ et de 40 classes au titre du renforcement des apprentissages fondamentaux en éducation prioritaire REP.
Or, la plupart de ces créations de postes et ouvertures de classes se feront dans les quartiers en zones urbaines ou péri-urbaines afin de permettre le dédoublement de classes de CP et CE1, mesure phare du ministère et qui doit s'étaler d'ici 2019.
Ainsi, alors que le département de la Loire ne comptera à la rentrée 2018 que 15 enseignants de plus par rapport à cette année, la seule solution consiste à fermer des classes en milieu rural.
Cette mesure est d'autant plus incompréhensible qu'elle est contraire aux promesses du président de la République qui, dans son discours du 17 juillet 2017 lors de la conférence des territoires, avait indiqué que les territoires ruraux ne pouvaient être la variable d'ajustement et qu'il n'y aurait pas de fermeture de classes dans les écoles primaires.
Même face à une légère baisse démographique, il paraît compliqué d'expliquer à des habitants, qui déjà se sentent quelque peu délaissés avec l'abandon de nombreux services publics et une désertification rurale qui s'accentue, que l'on va fermer leurs classes afin que les enfants vivant en zones urbaines puissent étudier dans des classes de 12 élèves.
Il convient de noter que la problématique de l'illettrisme, les difficultés sociales, etc. existent aussi en milieu rural et que les élèves et leurs familles sont impactés par les temps de transport.
Aussi lui demande-t-il si le Gouvernement va enfin accompagner de moyens suffisants les annonces en faveur des zones d'éducation prioritaire et revenir sur le manque d'effectifs criants afin que les classes en milieu rural ne soient pas les sacrifiées de la prochaine rentrée scolaire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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