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M. Rachel Mazuir appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le rôle des optométristes face à la pénurie d'ophtalmologistes
Fin janvier 2018, le Gouvernement a été interpellé par la profession des optométristes pour lui demander de leur laisser vérifier la vue des Français, qui supportent des délais d'attente très longs chez les ophtalmologistes. En effet, ces délais atteignent plusieurs mois voire un an dans certaines régions.
Cette situation ne va pas s'arranger dans les années à venir puisque le nombre d'ophtalmologistes continue de diminuer, en raison de départs à la retraites massifs et non remplacés - 300 ophtalmologistes partent à la retraite chaque année - alors que les troubles de la vue sont en pleine croissance, parallèlement au vieillissement de la population.
Si la loi prévoit que les ophtalmologistes peuvent déléguer à un orthoptiste, salarié ou libéral, les renouvellements de lunettes et lentilles pour les cas les plus simples (personnes âgées de 6 à 50 ans sans problème de santé), rien n'est prévu pour les optométristes.
Or, formés à bac + 5, les optométristes sont compétents pour diagnostiquer la correction et pour dépister les pathologies de la vision. Cependant, l'optométrie n'est pas une spécialité reconnue en France, alors qu'elle l'est dans de nombreux pays. L'optométriste est ainsi prescripteur en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Suisse.
La reconnaissance encadrée de cette profession (avec pourquoi pas, la création d'un ordre professionnel et d'un numerus clausus, etc.) pourrait permettre d'améliorer l'accès aux soins des Français, en ramenant les délais d'attente à une temporalité raisonnable.
Il souhaite donc savoir quelle est la position du Gouvernement quant au rôle des optométristes et plus généralement quelles mesures il envisage afin de réformer la filière visuelle.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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