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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire sur l'impact environnemental des métaux rares.
Dans un ouvrage publié en janvier 2018, « La guerre des métaux rares », un journaliste met au jour, après six années d'enquête dans une douzaine de pays, ce qu'il qualifie de « face cachée de la transition énergétique et numérique ». Il démontre que, contrairement aux idées reçues, le recours au numérique (smartphones, ordinateurs, tablettes et autre objets connectés) et même à la « green-tech » (éoliennes, panneaux solaires, véhicules électriques) s'avère très peu respectueux de l'écosystème. En effet, ces technologies recourent à une trentaine de métaux rares (cobalt, gallium, graphite, indium, prométhium, tungstène, terres rares légères ou lourdes…) dont l'extraction et le raffinage sont dévastateurs pour l'environnement. Les pays occidentaux ont délocalisé ces procédés dans des pays comme la Chine, qui produit 95 % des terres rares mondiales, au mépris de leur indépendance comme des standards écologiques et sanitaires les plus élémentaires ; autour de Baotou, on trouve des lacs de rejets toxiques et des villages dont les habitants meurent du cancer. Le tribut réel pour un monde supposé virtuel et plus vert est donc considérable, au point que la révolution numérique pourrait se révéler encore plus polluante que la révolution industrielle.
Le renouvelable nécessitant des matières qui ne le sont pas, il aimerait savoir comment il compte traiter la question des métaux rares, afin que la France ne soit pas dépendante d'une extraction minière délocalisée et écologiquement irresponsable.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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