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Jackie Pierre
Question écrite N° 3712 au Ministère de l'agriculture


Accord de libre-échange entre l'Union européenne et le marché commun du sud

Question soumise le 8 mars 2018

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M. Jackie Pierre attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les vives inquiétudes exprimées par les agriculteurs concernant la conclusion de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du marché commun du sud (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay), le Mercosur. En effet, cet accord pourrait porter sur un marché de plus de 100 000 tonnes de viandes de bœuf sud-américaines, à droits de douane quasi-nuls et avec une traçabilité individuelle des bovins établie uniquement sur la base du volontariat. Tant dans les Vosges qu'au niveau national, agriculteurs et consommateurs s'inquiètent, à juste titre, de cette perspective d'importations massives de viandes sud-américaines provenant de systèmes de production peu ou pas réglementés sur le plan sanitaire, sur le plan de la traçabilité alimentaire ainsi que du bien-être animal. En opposition, l'élevage bovin français repose sur un modèle de production familiale, une alimentation des troupeaux et un très faible recours aux intrants. Les filières de la viande française connaissent déjà des difficultés économiques qui pourraient donc être fortement aggravées par une concurrence accrue avec des produits aux normes moins exigeantes (recours aux hormones, farines animales, organismes génétiquement modifiés) et dont le prix de revient est donc plus faible. La viande sud-américaine serait ainsi commercialisée à 8,60 euros le kilogramme, alors que le même kilogramme produit en Europe est vendu à 13,70 euros. Les conséquences d'un tel accord seront donc catastrophiques pour l'élevage français et selon des études réalisées par la fédération nationale bovine, ce sont ainsi 20 000 à 30 000 emplois directs à temps plein d'éleveurs de bovins de races viande qui seraient menacés. En conséquence, il souhaite connaître les garanties que le Gouvernement entend apporter en vue de dissiper les légitimes préoccupations des acteurs des filières bovine et avicole qui, encore à ce jour, assurent aux consommateurs une production de qualité et un niveau de traçabilité parmi les plus sûrs au monde.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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