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Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre de l'économie et des finances sur l'intention du Gouvernement quant à la privatisation des trois aéroports franciliens, Orly, Roissy Charles-de-Gaulle et le Bourget, dans le cadre de la future loi de plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE).
Aujourd'hui, l'État est le principal actionnaire de cette entreprise publique, avec 50,6 % des parts.
Vendre au privé rapporterait à l'État environ 8 milliards d'euros. Cette martingale pourrait certes abonder un fonds d'innovation comme l'envisage le Gouvernement, mais cette privatisation engendrerait surtout de nombreux problèmes : aéroports de Paris (ADP) étant en situation de monopole sur les aéroports de la région parisienne, un rachat par une société privée pourrait fortement augmenter les prix et réduire la qualité des services au détriment de ses clients, notamment Air France ; dans un contexte national et international de lutte contre le terrorisme, il semblerait plus compliqué de garantir la sécurité via notamment la gestion des frontières en confiant ces missions à une entreprise privée ; la privatisation des autoroutes ainsi que celle plus récente de l'aéroport de Toulouse s'avèrent être un gouffre financier pour la Nation, pour ne pas dire une erreur stratégique, tant les appétits financiers sont à l'opposé d'une logique de service public, répondant à l'intérêt général.
De plus, compte tenu du nombre d'emplois générés par ces aéroports, une privatisation aurait très certainement des répercussions négatives sur la nature-même des emplois et les conditions de travail des salariés.
Au regard de tous ces éléments, elle lui demande s'il entend revenir sur son projet et rester l'actionnaire principal d'ADP.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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