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M. Pierre Laurent attire l'attention de Mme la ministre de la culture sur les difficultés que rencontrent les correcteurs dans l'édition.
En effet, leurs conditions de travail sont très précaires. Cette précarité est renforcée par l'isolement inhérent à leur condition de travailleur à domicile. Leurs rémunérations sont constamment fluctuantes. Ils sont pour la plupart en contrat à durée indéterminée (CDI) « de fait », sans contrat écrit, et sans aucun volume horaire garanti. Aucun revenu fixe et prévisible n'est possible, sans parler de leur protection sociale considérablement amoindrie.
Depuis 2009 et la généralisation du statut d'autoentrepreneur, les choses empirent. En conséquence, 50 % de ces travailleurs n'atteignent pas le salaire minimum interprofessionnel de croissance annuel, ils subissent des mois « à zéro euro », sans pour autant avoir droit à une indemnisation chômage.
Depuis un an, un groupe de travail paritaire a été constitué sans que cela n'aboutisse à aucun résultat concret.
L'intersyndicale demande notamment la mise en place d'un volume annuel d'activité garanti, l'encadrement et la compensation des baisses d'activité, le lissage mensuel des salaires pour éviter les mois à zéro heure, l'égalité des droits au sujet des arrêts maladie, des indemnités de licenciement, de la formation, des jours fériés, de la fixation de cadences de travail ainsi qu'un dialogue social véritable, condition sine qua non pour consolider la branche édition dans un contexte de forte mutation de l'activité et des emplois.
Il lui demande ce qu'elle compte faire face à l'ensemble de ces demandes.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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