par email |
Mme Sylvie Vermeillet attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le problème de l'accès aux soins en milieu rural.
Environ 8 % de la population (5,3 millions de personnes) doit faire face à un accès aux soins insuffisant, et bientôt 12,4 %.
Il est notoire que l'accès aux soins est très hétérogène en France. Les zones rurales sont particulièrement touchées par la pénurie de professionnels de santé. Même s'il existe, en effet, des aides dédiées aux étudiants, telles que le contrat régional d'exercice sanitaire (CRES) ou le contrat d'engagement au service public (CESP), ou des aides pour l'installation des professionnels de santé, il semblerait qu'elles ne soient pas suffisamment incitatives pour les attirer dans les zones fragiles ou déficitaires.
La notion de service public est universelle et transversale, applicable à tout le territoire.
De la même façon que l'État assure la scolarité des enfants, en affectant les enseignants, la sécurité, en affectant les gendarmes et les policiers dans nos départements, il doit être en mesure de veiller sur la santé de nos concitoyens.
La santé est importante au même titre que l'éducation et que la sécurité.
Il paraît contradictoire que l'État, qui régule l'affectation de ses enseignants à l'unité près, puisse continuer de former des médecins sans exiger qu'un minimum de soins soient dispensés partout en France. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer comment l'État compte rendre les citoyens égaux dans l'accès aux soins et dans quelles mesures le Gouvernement entendrait prendre des dispositions coercitives visant à affecter des médecins là où la pénurie est avérée.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.