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M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur les difficultés pour les scieries à s'approvisionner en bois.
Selon le secteur de la transformation du bois, les scieries auraient des difficultés croissantes pour trouver de la matière première, en particulier du chêne.
Ce constat est surprenant au regard de la place de la France dans le marché mondial de la production de bois. On estime à 16 millions le nombre d'hectares de forêt en France, soit près de 30 % du territoire métropolitain. Notre pays est le premier producteur de chêne d'Europe et le troisième au niveau mondial.
Il apparaît que l'exportation de chêne expliquerait en grande partie cette pénurie, avec en particulier entre 25 et 30 % de la production qui serait exportée vers la Chine. En dix ans, ces exportations auraient été multipliées par dix, selon la profession, divisant par près de deux le nombre de grumes de chênes disponibles pour les scieries françaises, passées de 2,45 millions de m3 en 2007 à 1,25 million de m3 en 2017.
La Normandie serait particulièrement concernée par ce problème avec 40 % de la production locale exportée.
Les scieries françaises sont contraintes d'importer à leur tour du chêne depuis l'étranger avec deux conséquences. Le premier effet est économique, les scieries françaises perdant de la compétitivité du fait de prix renchéris par les coûts de transport et l'effet de rareté. On observe un déclin de ce secteur avec 30 scieries qui auraient fermé leur porte en moyenne depuis 2005. Leur nombre serait passé de 900 à 550 en 2017. En Normandie, on constaterait une diminution de 20 % des scieries normandes entre 2010 et 2016.
La seconde conséquence est environnementale, avec l'augmentation des exportations et des importations dont le transport est polluant.
Aussi, il lui demande s'il compte prendre des mesures pour remédier à cette situation.
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