Question soumise le 29 mars 2018

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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur sur la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires sans séparateur de voie.

Cet abaissement de la vitesse autorisée doit entrer en vigueur au 1er juillet 2018 après publication d'un décret. L'objectif affiché est évidemment légitime puisqu'il s'agit d'inverser la courbe du nombre de tués sur les routes, repartie à la hausse depuis 2013. Pour autant, cette mesure risque de pénaliser les habitants des territoires ruraux, déjà frappés par les hausses successives des prix du carburant et souffrant de l'éloignement des services publics et de l'absence d'alternative à la voiture. De surcroît, les zones dangereuses étant déjà limitées à 70 km/h, voire à 50 km/h, d'autres mesures paraissent plus urgentes comme d'accroître les contrôles pour lutter contre les comportements à risque (excès de vitesse, conduites sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiant, usage du téléphone au volant) et de mieux entretenir le réseau routier dont certaines portions défaillantes doivent être sécurisées.

En conséquence, il lui demande s'il ne serait pas plus judicieux d'appliquer cette mesure au cas par cas, en chargeant les préfets de décider ou non de l'abaissement de la vitesse à 80 km/h en fonction du degré de dangerosité de la route.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.