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M. François Pillet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les menaces que fait peser la conclusion d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le marché commun du sud - Mercosur - sur nos exploitations agricoles, en particulier sur les éleveurs de bovins.
Le Mercosur représente déjà les trois quarts des importations de viande bovine de l'Union européenne. L'importation massive de viande à droits de douane quasi-nuls, provenant du Brésil, de l'Argentine, du Paraguay, de l'Uruguay, du Venezuela et de Bolivie - qui serait vendue à un prix inférieur de 30 % à celui pratiqué en France, mettrait en péril entre 20 000 et 30 000 élevages français.
À l'heure où l'on souhaite plus que jamais le bien-être animal, la montée en gamme du bio, alors que l'on impose des règles environnementales et sanitaires de plus en plus irréprochables, donc draconiennes, aux éleveurs, au moment où la consommation de viande a baissé de 27 %, il serait problématique d'autoriser l'entrée massive de viande dont les conditions de production ne garantissent pas le respect des exigences françaises, en ce qui concerne notamment l'alimentation des bovins et leur traçabilité.
Face à la concurrence déloyale annoncée qui menace fortement la filière bovine et aux risques sanitaires encourus, dans le cadre des négociations en cours, il lui demande les décisions qu'il entend prendre pour protéger nos éleveurs et préserver notre modèle de production qui garantit aux consommateurs la qualité des produits.
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