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Mme Céline Boulay-Espéronnier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la mise en place d'une véritable politique de lutte contre le harcèlement scolaire.
Selon les dernières données publiées par le ministère, 700 000 élèves sont aujourd'hui en prise aux mécanismes pervers d'intimidation, de torture psychologique et de violences physiques constituant ce fléau qu'est le harcèlement scolaire. Si l'enquête nationale de climat scolaire et de viciation relate une évolution positive, elle met également en évidence les insultes (subies par 51 % des collégiens), le vol de fournitures (48 %), les surnoms désagréables (46 %), les mises à l'écart (39 %) et les bousculades (34 %) demeurant le quotidien de nombre d'enfants.
Pire encore, de par l'évolution des nouveaux moyens de communication et notamment des réseaux sociaux, le harcèlement s'étend aujourd'hui par-delà les limites de la sphère scolaire pour s'immiscer dans chaque aspect de la vie des adolescents.
Il semble, par conséquent, indispensable de compléter le travail de prévention matérialisé par les guides pédagogiques en y associant un plan éducatif offrant aux victimes des outils de défense psychologiques et physiques concrets. Les psychologues s'accordent sur l'idée que le moyen le plus efficace de briser le cercle vicieux du harcèlement et d'en atténuer les traumatismes passés est de donner aux enfants les armes nécessaires à la sortie de l'état de terreur dans lequel les maintiennent les harceleurs.
Pour ce faire, il faudrait que les élèves puissent avoir accès aux psychologues de leur établissement. Malheureusement, force est de constater qu'il existe actuellement une pénurie de ces professionnels de l'éducation nationale. À Paris, la plupart des psychologues scolaires sont rattachés à plusieurs établissements, ce qui représente souvent plusieurs centaines d'élèves à suivre. Comment, dans ces conditions, espérer qu'ils puissent faire de la prévention, repérer les élèves en souffrance et les aider?
Il a fait part de sa volonté d'enrayer ce phénomène qui est source de souffrance pour les élèves français. En conséquence, elle l'interroge sur les mesures concrètes qu'il a l'intention de mettre en place pour atteindre cet objectif et, plus encore, sur les moyens qu'il entend développer afin de préparer aux mieux les enfants à répondre à ce type de situation.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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