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M. Jean-Pierre Grand attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la sauvegarde des pharmacies d'officine. Professionnel de santé de première ligne, le réseau des pharmaciens d'officine représente une véritable force économique au sein des communes françaises avec 22 000 officines, plus de 120 000 salariés et 6 500 apprentis. Le monopole officinal est un monopole de compétences qui garantit la délivrance sécurisée de tout médicament. Le modèle actuel garantit l'indépendance du pharmacien échappant ainsi aux pressions d'intérêts financiers extérieurs qui désirent privilégier le rendement financier au détriment de la qualité des services et de l'intérêt des clients. Or, dans un rapport sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale de septembre 2017, la cour des comptes évoque la persistance du surdimensionnement du réseau official français qui ne se réduit qu'à un rythme très lent. Il précise également qu'au regard des critères encadrant en principe la répartition démo-géographique des pharmacies, le nombre d'officines est près de deux fois supérieur au plafond règlementaire. En 2013, l'autorité de la concurrence appelait déjà à ouvrir le monopole officinal aux grandes et moyennes surfaces, à permettre l'ouverture des pharmacies à des capitaux extérieur et à assouplir les règles de la vente en ligne des médicaments. L'application de telles recommandations aboutirait à la suppression de la moitié des pharmacies, créant ainsi des déserts pharmaceutiques et remettant en cause l'accès aux soins. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend sauvegarder le monopole officinal.
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