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Hélène Conway-Mouret
Question écrite N° 4186 au Ministère de l'europe


Établissements français au Maroc

Question soumise le 5 avril 2018

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Mme Hélène Conway-Mouret attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation des établissements français au Maroc. En tant que sénatrice élue par les Français de l'étranger, elle a été alertée par l'association des parents d'élèves des écoles françaises du réseau de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) au Maroc, qui est très inquiète quant à l'avenir du réseau d'enseignement français marocain. Les écoles sont surchargées et les conditions d'enseignement sont de plus en plus difficiles.

L'annulation au mois de juillet 2017 de 33 millions d'euros de crédits sur le budget 2017 contraint l'AEFE à prévoir la suppression sur les trois ans à venir de plus de 500 postes d'enseignements titulaires, soit 8 % des effectifs actuels. De plus, elle ne pourra verser en 2018 aucune subvention aux établissements, hors sécurité et investissements programmés, et fera passer de 6 à 9 % la participation financière complémentaire que doivent lui verser les établissements en gestion directe et conventionnés.

Cette situation est d'autant plus dommageable que ces écoles ont un besoin vital de moyens budgétaires stables si elles veulent maintenir et créer des classes supplémentaires. Ces mesures affecteront obligatoirement les frais d'écolage, les budgets des établissements, le nombre de titulaires. Le dé-conventionnement d'établissements, pouvant aboutir de fait à une privatisation plus grande du réseau, pourrait aussi être un des dégâts collatéraux de cette coupe budgétaire.

Dès 2018-2019, au Maroc, cela se traduira par la suppression de onze postes, trois résidents et quatre expatriés à Rabat dont un conseiller pédagogique de zone ; un résident et trois expatriés à Casablanca et deux conseillers pédagogiques pays. Certains projets immobiliers seront reportés, d'autres risquent d'être annulés. La réhabilitation de certains établissements, demandée depuis de nombreuses années, pourrait ne jamais voir le jour.

La notion de réseau d'enseignement français ne peut se concevoir sans l'opérateur public qui a pour mission de garantir la qualité de l'enseignement, dynamiser les établissements et sécuriser les parcours des personnels. Elle souhaiterait en conséquence connaître les mesures qu'il entend prendre afin de permettre à nos élèves, scolarisés dans nos établissements français, de recevoir un enseignement de qualité dans les écoles françaises au Maroc.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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