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M. Jean-François Husson attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la place des sciences économiques et sociales dans l'enseignement dispensé au lycée, et notamment sur l'intérêt de l'intégrer dans un tronc commun des classes de seconde générale et technologique.
Les premiers contours du projet de réforme du baccalauréat ont été dessinés mais ses caractéristiques exactes ne seront dévoilées qu'ultérieurement. Certaines propositions soulèvent néanmoins des inquiétudes, notamment quant à la future formation des élèves en sciences économiques et sociales.
Il y a plus de cinquante ans, les sciences économiques et sociales étaient introduites au lycée, permettant l'entrée d'une « troisième culture », aux côtés des lettres et des sciences, contribuant ainsi à l'enrichissement de la formation intellectuelle et citoyenne des lycéens.
Les outils d'analyse que sont l'économie, la sociologie et les sciences politiques permettent de mieux saisir les enjeux des grandes questions démocratiques contemporaines que sont, entre autres, l'avenir de la croissance, la mobilité sociale, les dynamiques de l'emploi, la persistance des inégalités, notamment entre les femmes et les hommes, les effets contrastés de la mondialisation ou les défis de la construction européenne.
Cette discipline a démontré sa réussite. La série économique et sociale participe à la démocratisation du lycée en accueillant un tiers des bacheliers généraux. Ces derniers présentent un recrutement social varié et bénéficient de débouchés diversifiés.
Il serait ainsi judicieux d'envisager les sciences économiques et sociales comme un élément constitutif de la culture commune en étant proposées à chaque lycéen. Absentes du collège et des enseignements obligatoires en première et terminale, il apparaît nécessaire de leur donner une place suffisante en classe de seconde.
Aussi, il lui demande si le Gouvernement peut apporter des précisions quant à la place qu'occupera cette matière dans la réforme du baccalauréat et du lycée actuellement élaborée et si celle-ci peut faire l'objet d'un enseignement obligatoire pour tous les élèves de seconde.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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