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Mme Nathalie Delattre appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les conséquences du retrait de l'ancienne formule du Lévothyrox (l'Euthyrox) pour les patients en hyperthyroïdie, souffrant de troubles ou d'insuffisances thyroïdiennes et nécessitant une hormone de substitution. Avec 3 millions de personnes atteintes en France, le Lévothyrox fait partie des trois médicaments les plus prescrits. À la suite de la décision de l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en 2011, les excipients composant la formule du Lévothyrox ont été modifié par le laboratoire allemand Merck dans le but d'améliorer la conservation du comprimé sécable. Le principe actif est resté le même mais le remplacement du lactose par le mannitol et l'ajout d'acide citrique ont provoqué un pic « inédit » dans la fréquence de signalement d'effets indésirables : ils étaient plus de 17 000 patients recensés entre juin 2017 et fin janvier 2018 d'après un rapport de pharmacovigilance remis à l'ANSM. Or, en début d'année 2018, une publication de l'ANSM révélait que seulement vingt-trois cas validés d'hyperthyroïdie de 2009 à 2011 avaient justifié le retrait du marché de l'ancienne formule de Lévothyrox soit 0,000007 % des personnes traitées. Si l'Euthyrox a été remis temporairement sur le marché à hauteur de 90 000 traitements trimestriels, il reste réservé aux seuls patients ne supportant pas les autres traitements. En conséquence, elle demande des précisions sur le dispositif mis en place pour recueillir les signalements d'effets indésirables suite au changement de formule du Lévothyrox. Elle l'interroge aussi sur la possibilité d'annuler la décision de retrait de mise sur le marché de l'Euthyrox afin de maintenir une offre variée et pérenne aux malades souffrant de déséquilibres thyroïdiens.
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