![]() par email |
M. Pierre Charon interroge M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur, sur les retraits violents en mai 2018 d'une affiche de magazine d'un kiosque de presse. Ce magazine mettait en cause un chef d'État étranger. Dans certains cas, des kiosquiers ont subi des mesures d'intimidation obligeant la police à intervenir pour sécuriser les kiosques et remettre à leur place les affiches enlevées. Ces violences ont suscité, à juste titre, de vives réactions, étant donné que la presse française ne saurait vivre sous un régime de censure. Dans le passé, quand des chefs d'État français avaient été critiqués par certains organes de presse, parfois de façon injuste et même sans délicatesse, personne n'est allé attaquer les kiosques à journaux pour en retire telle affiche. Les militants des partis politiques français, dont les élus ont pu être mis en cause, n'ont pas commis d'attaques violentes au motif que tel journal déplaisait. La destruction sauvage d'affiches de couvertures de magazines accompagnée de menaces contre les vendeurs de journaux est une atteinte à la liberté de presse et à la démocratie. On voit mal comment cette liberté pourrait être garantie si ses supports sont compromis par des actes délictueux et attentatoires à l'ordre public. Il lui demande donc ce qui est envisagé à l'égard de ces comportements violents, portant atteinte à la liberté de presse, mais également à nos sécurité et sûreté publiques. De tels comportements peuvent, en effet, se reproduire à l'avenir et fragiliser les valeurs et principes de notre pays relatifs à la liberté d'expression.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.