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M. Gérard Dériot attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur les travaux de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA) en Allier et Saône-et-Loire.
La Cour des comptes a remis un référé au ministre de la transition écologique et solidaire concernant la RCEA, déplorant le retard pris par ce chantier depuis plusieurs années et demandant une « mise à jour complète de l'évaluation socio-économique de ces aménagements », afin de renforcer encore la priorité que constitue ce dossier.
En effet, la Cour a constaté que « en dépit de cette priorité continûment affirmée par les pouvoirs publics depuis trente-cinq ans, l'aménagement de la RCEA est encore loin d'être terminé. Sur une longueur totale d'environ 630 km, un peu plus de 400 ont été mis à deux fois deux voies à ce jour, soit un rythme d'une quinzaine de kilomètres par an en moyenne. »
La Cour relève également que « la section Est, de Montmarault à Chalon-sur-Saône et à Mâcon (environ 90 km dans l'Allier et 150 km en Saône-et-Loire) reste majoritairement constituée d'une route à deux voies. » et que « le retard pris dans l'aménagement de cette dernière partie, n'a pas empêché d'y voir se développer considérablement la circulation des poids lourds, la RCEA permettant aux transporteurs d'éviter le péage de l'A89 et ses dénivelés coûteux en carburant. »
Ceci explique la dangerosité actuelle de l'axe et la gravité des accidents qui s'y produisent.
De plus la Cour note que « paradoxalement, le « projet d'accélération » se sera donc traduit, dans un premier temps, par un ralentissement », et que « s'agissant de la section dans l'Allier, le projet de mise en concession a pris un retard de deux à trois ans par rapport à ce qui avait été annoncé en 2013. »
Quant aux travaux réalisés en Saône-et-Loire, aucun calendrier n'a été fixé pour la réalisation, et les modalités du financement de la troisième et dernière tranche.
« De fait, l'horizon d'achèvement de cet axe reste très lointain. » conclut la Cour des comptes.
Face à ces constats aussi sévères que préoccupants, il lui demande donc de bien vouloir lui préciser sous quel délai sera choisi le concessionnaire pour l'aménagement de la section Montmarault/Digoin et quel calendrier de travaux et de mise en service est prévu. Il souhaite également savoir quelles mesures d'accélération réelles le Gouvernement entend prendre en Saône-et-Loire afin de réaliser dans les délais les plus brefs la mise à deux fois deux voies complète entre l'A6 et l'A71, aménagement que la Cour des comptes appelle de ses voeux et que les riverains attendent depuis trop d'années, au péril de leur vie.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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