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M. Cyril Pellevat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les réformes de l'orientation post-baccalauréat et du baccalauréat.
Depuis 1968, les réformes du baccalauréat se sont succédé. Entre la multiplication des filières technologiques et professionnelles avec les années et l'objectif de « 80 % d'une génération au niveau du bac » pour l'an 2000, le bac se veut accessible pour tous afin de donner accès à tout élève à l'enseignement supérieur, quel que soit le lycée d'où il vient.
Depuis janvier 2018, a commencé l'entrée en vigueur de la première réforme qui touche indirectement le baccalauréat : « Parcoursup ». En juin 2018, si plus de 600 000 candidats sur les 800 000 ont au moins un vœu accepté, des centaines de milliers de lycéens vont néanmoins passer les épreuves du bac sans savoir où ils étudieront l'année prochaine.
Surtout, une réforme qui prévoit la réorganisation de l'enseignement au lycée entrera en vigueur dès septembre 2018. Depuis la réforme de 2012, on constatait un affaiblissement du parcours scientifique, avec la suppression des mathématiques pour les classes de première et terminale littéraire. À présent, dès la rentrée 2018, les sciences et vie de la terre et la physique-chimie ne deviendront elles aussi qu'optionnelles, mais cette fois-ci pour tous les élèves. De plus, la disparition des filières littéraires, scientifiques et économiques au profit de « disciplines de spécialités » s'inscrit dans la continuité de la chute de l'enseignement des sciences. En effet, toutes les matières scientifiques vont devenir optionnelles puisqu'elles s'inscriront dans les « disciplines de spécialités ». Ainsi, tous les élèves de première se feront enseigner des matières obligatoires, appelés « socle de culture commune », qui sont au nombre de sept, contre trois matières de la discipline de spécialité. En terminale, ces nombres diminueront respectivement à six, et deux. Ainsi, l'élève qui a choisi un parcours scientifique dès la première, se verra devoir abandonner une matière en terminale.
Ainsi, il lui demande si l'entrée en vigueur de cette réforme du lycée ne va pas baisser le niveau scientifique des jeunes qui veulent entrer en classes préparatoires scientifiques ou qui veulent poursuivre des études de mathématiques ou de physique à l'université.
De plus, le baccalauréat de demain se veut plus sécurisant, avec moins d'épreuves finales et plus de contrôle continu. La France, qui a déjà un taux d'inégalité scolaire important par rapport à d'autres pays de l'OCDE, risque de voir ce taux augmenter puisque les contrôles continus des élèves seront corrigés par leurs professeurs respectifs.
Il lui demande si cette réforme, combinée à la dure sélection de « Parcoursup », va respecter l'égalité des chances et d'accès à l'université.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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