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M. Gérard Dériot attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur, sur la question de l'abaissement de la limitation de la vitesse sur les routes secondaires de 90 à 80 km/h.
La volonté du Gouvernement de préserver des vies humaines ne peut qu'être louée, et il est vrai qu'une vitesse excessivement élevée est un des plus grands facteurs, si ce n'est le plus grand avec la conduite en état d'ébriété, de mortalité sur nos routes. Cependant, baisser la vitesse maximale des routes secondaires de 90 km/h à 80km/h serait un désastre pour les zones rurales de notre pays, déjà tant mises en péril ces dernières années.
Dans ces zones rurales, le véhicule particulier est un élément essentiel à la vie de chacun et chacune, un cordon les rattachant à leur vie sociale et professionnelle, mais également leur garantissant un accès aux services publics de moins en moins présents dans les territoires, ainsi qu'à des soins de plus en plus rares et lointains. Une réduction de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les axes routiers secondaires entraînerait des pertes de temps considérables pour les habitants des zones rurales, devant user de leur véhicule chaque jour, les éloignant encore plus des services publics, déjà en fort recul, ceci impactant alors leur santé, mais également leur travail et leur productivité.
Ce ne sont pas tous les axes secondaires qui sont touchés par cette mortalité accrue, seulement les plus dangereux. Les collectivités locales, en charges de ces routes, sont les plus à même de savoir quelles portions doivent avoir une vitesse revue à la baisse. Ces dernières devraient être impliquées dans le processus de baisse de la mortalité sur nos routes, au lieu de se voir imposer cette réforme que bon nombre de nos concitoyens ne comprend pas.
Il lui demande alors de ne pas oublier les collectivités locales, comme elles le sont bien trop souvent, et de les considérer comme des acteurs essentiels à la mise en place d'une réforme qui se doit d'être bénéfique, utile et justement mesurée pour tous et toutes.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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