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M. Yves Daudigny attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'arrêt des travaux en cours du groupe de travail « vapotage » au sein de la direction générale de la santé.
Première cause de mortalité évitable dans notre pays, le tabac tue chaque année 78 000 personnes en France. Le 28 mai 2018, le ministère des solidarités et de la santé a annoncé la baisse d'un million de fumeurs en France sur l'année 2017. Le même jour, le bulletin épidémiologique hebdomadaire constatait que les produits du « vapotage » comptaient parmi les moyens les plus populaires des tentatives d'arrêt avec une aide, devant les substituts nicotiniques et l'aide des professionnels de santé.
Alors même que la lutte contre le tabagisme est une priorité du Gouvernement actuel, et qu'elle a annoncé sur Europe 1 promouvoir « tout ce qui peut aider à arrêter de fumer », incluant de facto la cigarette électronique et les produits du « vapotage » qu'elle juge par ailleurs « clairement moins toxique que le tabac », les actions mises en œuvre par le ministère ne semblent pas être en accord avec ces déclarations.
En effet, depuis le mois de juillet 2016, les pouvoirs publics travaillaient directement avec l'ensemble des acteurs luttant contre le tabagisme, y compris la filière des produits du « vapotage », au sein du « groupe de travail vapotage » piloté par la direction générale de la santé. Ce groupe de travail avait pour objectif de travailler concrètement sur le rôle de la « vape » dans la lutte contre le tabac, mais aussi de mieux comprendre les conséquences de ce produit sur la santé. Il incluait des fédérations professionnelles, des associations de consommateurs, des professionnels de l'addiction ainsi que différentes autorités publiques. Malgré la bonne avancé des travaux et les échanges constructifs que pouvaient avoir ces différents acteurs dans la lutte contre le tabagisme, la dernière réunion s'est tenue le 20 juillet 2017, sans qu'aucune suite ne soit donnée de la part du ministère.
Alors que de nombreuses associations souhaiteraient pouvoir participer à la construction, en coopération avec les pouvoirs publics, d'une politique de lutte contre le tabagisme efficace à l'instar de ce qui est fait au Royaume-Uni, le ministère se prive depuis l'arrêt de ce groupe de travail d'une réflexion unique et innovante dans un objectif commun de santé publique.
Par conséquent, il lui demande de bien vouloir éclaircir la situation sur l'avenir de ce groupe de travail « vapotage » au sein de la direction générale de la santé.
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