Photo de Maurice Antiste

Maurice Antiste
Question écrite N° 6241 au Ministère des solidarités


Situation des retraités en Martinique

Question soumise le 19 juillet 2018

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

M. Maurice Antiste attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la dégradation de la situation des retraités en Martinique.

En mars 2018, l'exécutif a annoncé vouloir faire un geste pour les retraités, suite à la grogne de cette catégorie de population du fait de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) entrée en vigueur cette année. Le Premier ministre a ainsi promis de « corriger le dispositif » pour 100 000 couples victimes de la hausse de la CSG et qui sont « juste au-dessus » du seuil d'exonération de la hausse de la CSG, comme il l'a expliqué sur les antennes de RMC et BFM TV.

Ce geste reste en tout état de cause très faible par rapport aux 7,5 millions de retraités touchés par ce relèvement de 1,7 point du taux de CSG, puisqu'il représente moins de 2 % d'entre eux. Sans compter que le dispositif envisagé reste flou pour le moment, surtout compte tenu des seuils adoptés (à savoir 1 200 euros pour une personne seule et 1.830 euros pour un couple).

C'est pourquoi il demande le relèvement de ces seuils d'exonération (de la hausse de la CSG) qui sont de fait trop bas, ce qui contribuerait à améliorer les conditions de vie de nombreux retraités qui restent bien modestes et en aucun cas des retraités aisés.

Le cas est similaire pour les retraités en Outre-mer. Dans la société martiniquaise, ils sont essentiels et jouent un rôle central (associations ; conseils municipaux ; solidarité familiale…) alors qu'ils sont pleinement impactés par un arsenal de mesures inadaptées et confiscatoires : hausse de 1,7 % de la CSG ; prélèvement de 0,3% de contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie (CASA) sur les retraités imposables ; hausse des complémentaires santé, des assurances, du forfait hospitalier ; suppression de la demi part fiscale des veufs et veuves ; fiscalisation de la majoration de 10 % pour trois enfants ou plus.

Il est nécessaire de rappeler, d'une part, que les minima sociaux en Outre-mer connaissent encore des différences avec l'Hexagone et doivent être corrigés en vue d'atteindre une égalité en droits et en montants et, d'autre part, que le nombre d'allocataires y est six fois plus élevé. À cela s'ajoute la cherté de la vie qui pèse plus lourdement sur les petites retraites : le différentiel le plus important avec l'Hexagone (32 %) porte sur l'alimentation qui est aussi, en Martinique, le premier poste de dépense des retraités.

Enfin, la non-revalorisation des retraites depuis des années, qui a conduit logiquement à un décrochage de 20 % des retraites et pensions par rapport aux actifs et actives, constitue un poids supplémentaire pesant sur le niveau de vie de nos retraités.

C'est pourquoi il souhaite savoir quelles mesures peuvent être envisagées pour les retraités ultramarins afin de leur permettre de vivre décemment après une vie de dur labeur, et s'il est envisagé par le Gouvernement une correction des méthodes et bases de calcul des prestations sociales afin qu'elles soient alignées sur celles de l'Hexagone.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion