Photo de Éric Bocquet

Éric Bocquet
Question écrite N° 6314 au Ministère de l'intérieur.


Situation alarmante des forces de sécurité intérieure

Question soumise le 26 juillet 2018

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

M. Éric Bocquet attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur sur la situation alarmante des forces de sécurité intérieure.

En effet, une commission d'enquête sénatoriale sur l'état des forces de sécurité intérieure a remis son rapport n° 612 (2017-2018) intitulé « Vaincre le malaise des forces de sécurité intérieure : une exigence républicaine » le 27 juin 2018.

Ledit rapport évoque la situation alarmante de l'ensemble des forces de sécurité intérieure (police, gendarmerie, administration pénitentiaire). Il y est relevé le profond malaise des agents qui souffrent des rythmes de travail dégradés (le stock d'heures supplémentaires a augmenté de près de 19 % depuis 2015), des situations de suicide (50 policiers et 17 gendarmes se sont suicidés en 2017), d'un management éloigné du terrain, et du fossé qui se creuse avec les citoyens.

De plus, les agents sont davantage exposés à la violence que par le passé.

« Malaise », « mal être », « perte de sens », « démotivation », « découragement » sont les mots qui ressortent le plus des rencontres auprès des policiers, gendarmes et gardiens de prison sur le terrain.

Le manque de moyens humains est prégnant. En 2017, notre pays, aux près de 65 millions d'habitants, ne comptait que 95 587 gendarmes et 148 670 policiers.

De plus, les problèmes matériels sont nombreux (parc automobile vieillissant, pénurie de munitions qui empêche de faire le nombre minimal de tirs d'entraînement, parc immobilier dégradé, …). Les agents ressentent un véritable mépris de l'administration centrale à leur encontre.

Bien aveugle est celui qui ne voit pas que de réels besoins humains et matériels sont nécessaires pour soulager les services de sécurité. En matière de formation comme d'accompagnement, des efforts importants doivent être consentis.

C'est pourquoi il lui demande quelles mesures seront prises dans les prochaines semaines pour mettre fin à cette situation particulièrement alarmante, pour que les agents soient mieux considérés, et pour un service public de sécurité intérieure juste et efficace.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion