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Mme Marie-Noëlle Lienemann interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'absence de réaction de la France à la suspension de diffusion qui a été prise à l'encontre de la chaîne de télévision France 2, au Gabon pour une durée d'une année.
Cette interdiction prononcée par la haute autorité de la communication (HAC) fait suite à la rediffusion, le 16 août 2018, d'un documentaire « Des secrets pas avouables » sur la famille du président du Gabon dans l'émission « complément d'enquête ».
Cette institution a également suspendu deux journaux d'opposition gabonais, La Loupe et Échos du Nord.
Il s'agit cependant d'une décision inédite de la HAC concernant une chaîne étrangère.
Familière des atteintes à la liberté d'expression dans son pays, la HAC s'attaque désormais directement à la première chaîne de télévision publique française, c'est-à-dire au service public français, sans aucune réaction des autorités concernées. Or cette autorité est notoirement connue pour recevoir directement ses ordres de la présidence de la République gabonaise. En effet, la HAC est dirigée par l'ancien directeur de la communication du président du Gabon.
Ces atteintes intolérables à la liberté d'expression ne sauraient prospérer. Elle lui demande ce que comptent faire le ministre des affaires étrangères et le Gouvernement pour faire restaurer la diffusion de la chaîne France 2 immédiatement au Gabon et s'ils comptent transmettre une protestation solennelle de la France en direction du président de la République du Gabon et de la HAC.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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