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Mme Marie-Christine Chauvin appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conséquences économiques de la sécheresse pour les agriculteurs. La canicule qui s'est installée sur la France à l'été 2018 leur est catastrophique. Très présente en surface malgré les réserves hydriques souterraines reconstituées au cours des mois précédents, cette sécheresse a complétement bloqué la pousse d'herbe. Plusieurs coupes de foin sont d'ores et déjà perdues. Il en résulte que les éleveurs ont dû entamer les stocks de fourrage d'hiver pour nourrir les animaux ou se mettre en grande difficulté financière pour en acheter ou, pire encore, pour vendre une partie de leur cheptel faute de pouvoir le nourrir. À cela s'ajoute le fait que les animaux produisent beaucoup moins. Certes, quelques mesures ont été prises comme le versement de 70 % des aides de la politique agricole commune dès l'automne 2018. Mais cela s'avère nettement insuffisant. Dans le même temps, la surface mise en jachère supporte un couvert qui pourrait dès à présent subvenir à l'alimentation des animaux, que ce soit pour les pâturages ou la récolte. Face à cette situation sans précédent, les professionnels ont demandé la possibilité de récolter tous les fourrages disponibles sur les jachères, ainsi que de modifier les emplacements et compositions des surfaces d'intérêt écologique (SIE). En résumé, il est demandé que les éleveurs aient plus de latitudes, sans contrainte, du moment qu'ils respectent les critères globaux : pas de produits phytosanitaires sur les SIE, et un taux de SIE suffisant à l'échelle de l'exploitation. Il s'agit d'une mesure de bon sens pour que la réglementation ne devienne pas un handicap ! Puis en prévision de l'avenir, la réalisation d'une véritable épargne de précaution sans charges sociales et fiscales, abondée les bonnes années, permettrait de faire face aux aléas climatiques qui ne manqueront pas de se manifester à nouveau. Elle lui demande donc quelles sont les mesures qu'il compte prendre, tant au niveau national qu'auprès de la Commission européenne pour venir en aide aux agriculteurs.
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