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Marie-Christine Chauvin
Question écrite N° 6818 au Ministère de la justice.


Représentation obligatoire en appel dans les contentieux sociaux

Question soumise le 20 septembre 2018

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Mme Marie-Christine Chauvin attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la représentation obligatoire en appel dans les contentieux sociaux. La loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle prévoit de fusionner les tribunaux des affaires de la sécurité sociale (TASS) et les tribunaux du contentieux de l'incapacité (TCI) et de confier la gestion de leurs contentieux à une formation collégiale unique, dénommée « pôle social » au sein des tribunaux de grande instance (TGI). Les règles de procédures restent identiques pour le justiciable : recours judicaire précédé d'un recours amiable, procédure orale, représentation facultative en première instance… En revanche, la représentation par un avocat deviendra obligatoire en seconde instance à la différence de la situation antérieure où une association représentative pouvait assister le plaignant. À l'appui de cette évolution, ont été invoquées : la complexité des contentieux des juridictions sociales, l'amélioration de la qualité des écritures, la préservation des intérêts des parties non représentées. Ceci va avoir d'importantes conséquences sur la suite des procédures : le coût à la charge du justiciable va considérablement augmenter, sans pour autant lui ouvrir le droit à l'aide juridictionnelle. Bien des personnes aux conditions modestes seront alors en peine de poursuivre une procédure. Elles abdiqueront face à la partie adverse qui, elle, aura bien d'autres moyens ! Les droits de la victime en seront alors réduits. Alors que les syndicats pourront maintenir leur assistance aux plaignants dans les appels prud'hommaux, il aurait été plus judicieux de faire de même avec la fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH). Cette association bientôt centenaire offrait pourtant toutes les qualités pour une telle assistance en appel : la proximité du justiciable avec plus de 1 000 points de permanence, ses 100 000 adhérents, son expérience et sa compétence incontestable sur nombres de dossiers très complexes (amiante…), la multitude des cas traités (plus de 20 000 par an), sa spécialisation sur le droit de la sécurité sociale, ses experts, sa reconnaissance par les juges…. Sans réels arguments liés à la compétence et à la complexité du droit pour éloigner la FNATH, elle aimerait connaître ses intentions sur la place de cet organisme dans la procédure du contentieux social. Elle lui demande les mesures qu'il ne manquera pas de mettre en œuvre pour repositionner cet acteur historique au cœur de l'assistance aux accidentés du travail et aux handicapés.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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