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Laurence Cohen
Question écrite N° 7069 au Ministère auprès du Ministère de la transition écologique et solidaire


Inquiétudes sur l'abandon ou la remise en cause de projets de transports dans le Val-de-Marne

Question soumise le 4 octobre 2018

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Mme Laurence Cohen interroge Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur différents chantiers de transports franciliens.

Premièrement, les annonces faites à la presse par le président de la société du Grand Paris à propos du Grand Paris express, le 25 septembre 2018, ont suscité beaucoup d'inquiétudes et de colère chez les élus locaux ainsi que chez les habitants.

En effet, alors que ce projet du « siècle » est attendu depuis plusieurs années, que des premiers retards ont déjà été programmés, un nouveau retard est à prévoir pour la mise en service de la ligne 15 sud, annoncée pour 2025, au lieu de 2024.

De même, d'après les éléments transmis, il semblerait que l'interconnexion des lignes 15 sud et 15 est soit remise en cause, alors même que les travaux sont en cours depuis plus de deux ans, engendrant de fortes nuisances au sein de la ville de Champigny, et ce, alors que 200 millions ont déjà été dépensés. C'est un véritable gâchis et un mépris pour ce territoire.

Des problèmes techniques sont avancés mais il paraît scandaleux d'en prendre conscience aussi tardivement, d'autant que, comme membre du syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) à ce moment-là, elle a pu apprécier le sérieux des études. Qui plus est, comment justifier l'abandon de l'ouvrage d'entonnement laissant, pour l'heure, une énorme béance à ciel ouvert en plein cœur de ville ?

Remettre en cause cette interopérabilité fragilise également l'ensemble du projet du Grand Paris express puisque le principe même de rocade est remis en cause. Cette rupture de charge allongerait, par ailleurs, les temps de transport, ce qui est là aussi, fort préjudiciable pour les usagers effectuant des déplacements de banlieue à banlieue.

Deuxièmement, d'autres projets de transports situés dans l'est parisien souffrent également de retards, voire de remise en cause : l'enquête publique du prolongement de la ligne 1 du métro est reportée d'un an ; le prolongement du tramway T1 jusqu'à Val-de-Fontenay est questionné faute de financement. Elle rappelle que Val-de-Fontenay est la deuxième gare d'Île-de-France, hors Paris, après la Défense, et que ce prolongement est essentiel.

Les élus locaux se mobilisent contre ces choix qui reposent essentiellement sur des logiques purement comptables, une volonté certaine de restriction des budgets. Ils ont fait partie des acteurs de ces projets, attendus depuis des années, essentiels au développement et à l'attractivité des territoires. L'Île-de-France est caractérisée par un déséquilibre entre est et ouest, la priorité doit donc être donnée à ces projets dans un souci d'égalité territoriale.

Aussi, à quelques jours de l'examen du projet de loi n° 1255 (Assemblée nationale, XVe législature) de finances pour 2019, elle lui demande quelles ressources supplémentaires elle entend accorder aux transports franciliens et notamment à la société du Grand Paris pour que des recrutements en nombre soient faits afin que les délais soient tenus, et que les tracés soient respectés.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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