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Maurice Antiste
Question écrite N° 7215 au Ministère de l'éducation


Suppressions de postes pour la rentrée scolaire 2018 en Martinique

Question soumise le 11 octobre 2018

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M. Maurice Antiste attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la suppression de moyens pour la rentrée scolaire 2018, et l'affectation systématique des enseignants hors de l'académie de Martinique.

En effet, ce territoire a perdu depuis 2009, plus de 900 enseignants et il devrait connaître à la rentrée 2018 une nouvelle diminution équivalent à cinquante-sept postes. Cette baisse constante des effectifs résulterait de la prise en compte de la baisse démographique inhérente à ce territoire. Si tel était bien le cas, ce critère méconnaîtrait un autre fondement de l'engagement du Gouvernement : l'application d'une différenciation territoriale quant à l'attribution des moyens alloués aux académies.

Ainsi, si un effort a été consenti pour la prochaine rentrée scolaire au bénéfice de départements à caractère rural qui accusent une baisse importante de leur démographie et qui connaissent des difficultés socio-économiques, la Martinique, qui cumule pourtant les handicaps, n'a pas bénéficié d'un traitement équivalent. La totalité des niveaux scolaires (primaire, collège, lycée général et lycée professionnel) est fortement impactée par les suppressions de postes.

Cette politique a pour incidence une augmentation du nombre d'élèves par classe et des regroupements de niveaux ou de sections. Tout ceci compromet gravement l'efficience du système éducatif dans la mesure où ces décisions affectent un public déjà en difficulté, notamment en lycée professionnel.

En outre, il faut souligner quelques taux alarmants mais toujours d'actualité, dans plusieurs domaines importants : l'illettrisme qui touche plus de 40 000 personnes en Martinique, soit 14 % de la population, alors que ce taux est de 7 % dans l'Hexagone ; les sorties sans diplômes du système scolaire, puisque près de 22 % des élèves ne sont pas diplômés en Martinique, contre 11,8 % au niveau national ; les difficultés éprouvées lors des études supérieures (36,3 % d'échec en première année).

La prise en compte de ces handicaps plaide pour une meilleure appréciation des besoins réels, et donc une reconsidération de la baisse des effectifs d'enseignants. Dans un contexte de refondation de l'école publique, il ne faudrait pas compromettre l'efficience du système éducatif, fleuron de la République.

C'est pourquoi il souhaite savoir de quelle manière entend agir le Gouvernement pour remédier à cette situation et ainsi permettre aux enseignants de continuer à prodiguer un enseignement de qualité auprès de nos jeunes. Il souhaite également savoir si le Gouvernement entend revenir de manière claire et pérenne sur cette politique de suppression de postes dans l'académie de Martinique.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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