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M. Frédéric Marchand attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les risques sanitaires liés à l'exposition aux rayonnements ultraviolets (UV) artificiels.
L'exposition aux rayonnements ultraviolets artificiels constitue un risque avéré de cancers de la peau. Au regard de l'essor de la pratique du bronzage artificiel et de l'accroissement du nombre de cancers de la peau, l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a mené plusieurs travaux pour évaluer les risques sanitaires liés à l'exposition aux UV artificiels.
Les liens avec les risques de cancers de la peau sont connus de longue date. Le nombre de nouveaux cas de cancers cutanés a plus que triplé dans la période 1980-2005. C'est l'un des cancers qui ont le plus augmenté ces dernières années, et cette progression se poursuit. Les carcinomes représentent 90 % des cancers cutanés diagnostiqués en France. Moins fréquents, les mélanomes sont les plus dangereux, du fait de leur fort potentiel métastatique.
Depuis 2009, le centre international de recherche sur le cancer, qui dépend de l'organisation mondiale de la santé, a classé l'ensemble des spectres des rayons UV et les appareils de bronzage comme cancérogènes certains. De même, les dermatologues alertent sur le danger des UV artificiels depuis la fin des années 1990, littérature scientifique à l'appui.
Les chiffres sont sans appel : 382 cas de mélanomes peuvent être attribués à l'exposition aux appareils de bronzage, pointe l'ANSES. Le risque de développer un mélanome pour les personnes ayant eu recours au bronzage artificiel au moins une fois avant l'âge de 35 ans est augmenté de 59 %. 43 % des cas de mélanome chez les jeunes peuvent être attribués à une utilisation des cabines avant 30 ans.
En effet, une séance de quinze minutes dans une cabine de bronzage correspond à une exposition de même durée sur une plage, sans protection solaire. Plus graves, les doses reçues lors de ces séances se cumulent à celles reçues naturellement. Ce danger est décuplé par la vente des appareils à des particuliers dont le succès est grandissant.
En outre, les UV artificiels provoquent d'autres effets indésirables, comme un vieillissement de la peau, dont les experts estiment qu'il pourrait être quatre fois plus rapide avec les lampes de bronzage qu'avec le soleil.
Face à ce danger avéré lié à l'exposition aux UV artificiels, il lui demande quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour mettre fin ou mieux encadrer l'exposition de la population aux UV artificiels émis par les cabines de bronzage à des fins esthétiques.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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