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Éric Bocquet
Question écrite N° 7368 au Ministère de la transition


Suites données au rapport du GIEC

Question soumise le 25 octobre 2018

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M. Éric Bocquet attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire sur le récent rapport spécial du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) et les suites que le Gouvernement entend y donner.

Ce rapport adopté le 6 octobre 2018 par les 195 États membres de l'Organisation des Nations unies énonce qu'il est possible de limiter la hausse des températures à 1,5 °C par rapport aux moyennes enregistrées.

Pour autant, ce même rapport conclut qu'il faut agir vite et transformer radicalement les systèmes de production, tant chaque dixième de degré va compter.

En effet, et pour ne citer qu'un exemple : avec 1,5 °C de plus, les coraux devraient encore diminuer de 70 à 90 % : c'est dire les enjeux.

Au-delà des seules bonnes intentions, chacun mesure bien que si rien n'est fait les risques liés au climat vont aller croissant notamment en termes de santé, de sécurité alimentaire, d'approvisionnement en eau, de croissance économique… et une nouvelle fois, les personnes les plus exposées seront les plus défavorisées.

Cependant, aussi alarmant soit-il, le rapport du GIEC montre qu'il est encore possible d'agir pour atteindre la neutralité carbone aux environs de 2050. Chacun s'accorde à dire que c'est d'ailleurs une impérieuse nécessité pour la préservation de notre planète.

Pour y parvenir, il y est évoqué la mise en œuvre de l'afforestation et la reforestation, l'alcalinisation des océans, la capture directe du carbone, la bioénergie, etc.

Cependant, les rapporteurs énoncent dans le même temps que cette mise en œuvre pour tenir l'objectif de 1,5°C pourrait générer d'autres crises majeures pour les humains et la biodiversité. Le développement, par exemple, de la culture du colza pour la bioénergie ou des forêts artificielles pour créer des puits de carbone végétaux, conduirait à rogner sur les espaces destinés à nourrir la planète.

Les enjeux sont donc particulièrement lourds pour notre avenir commun et ce rapport met les gouvernements des 195 États en général, et le nôtre en particulier, devant leurs responsabilités.

C'est pourquoi, il lui demande quelles actions et mobilisations entend porter le Gouvernement français à la suite de l'adoption de ce rapport.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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