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Cyril Pellevat
Question écrite N° 7398 au Ministère auprès du Ministère de la transition écologique et solidaire


Air France

Question soumise le 25 octobre 2018

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M. Cyril Pellevat attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur l'accord signé par la direction de la compagnie Air France portant sur une augmentation de salaire de 2 % rétroactifs au 1er janvier 2018 et de 2 % pour l'année 2019 ( signé par 76 % des organisations syndicales représentatives à l'exception du syndicat national des pilotes de ligne). La finalisation d'un document portant sur une augmentation catégorielle de salaire au bénéfice des pilotes reste en suspens, augmentation qui porterait sur 4% supplémentaires.

Faisant suite à une grève des personnels de 14 jours, d'un coût estimé à 335 millions d'euros, désastreuse pour l'image de la compagnie, le nouvel accord ne représente en réalité qu'un écart de 0,85 % d'augmentation pour chaque salarié par rapport aux dernières proposition de la précédente direction et les privera vraisemblablement du versement d'un intéressement en 2019.

Air France demeure fragile, y compris dans une perspective de développement très favorable du transport aérien mondial. Le cours du baril de pétrole ne cesse d'augmenter et les risques d'un choc économique mondial résultant des tensions commerciales entre les États Unis et la Chine ne peuvent être ignorés, sans oublier les facteurs d'instabilité géopolitiques au Moyen-Orient, en particulier avec l'Iran.

La question récurrente de l'amélioration de la compétitivité d'Air France nécessitera de nombreux chantiers de restructurations qui se traduiront probablement par de nouvelles secousses sociales. Récemment les tensions existantes au sein de JOON, filiale d'Air France, concernant les conditions de rémunérations de ses personnels navigants commerciaux en sont une démonstration

En outre, force est de constater l'atonie des débats portants sur l'avenir du pavillon français au sein des forums thématiques des assises du transport aérien, précisément au moment ou de vives inquiétudes s'expriment concernant la privatisation du groupe aéroport de Paris.

Plus que jamais Air France a besoin d'une stratégie claire incluant ou non le maintien de l'État comme actionnaire, plus que jamais l'État doit décliner la sienne d'un point de vue holistique et systémique au regard de l'avenir du transport aérien français.

Il souhaite savoir quelle stratégie globale le Gouvernement entend mener concernant l'État, acteur économique et régulateur de ce secteur.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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