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Fabien Gay
Question écrite N° 7527 au Ministère de la transition


Autorisation de forage d'exploration au large des côtes guyanaises

Question soumise le 1er novembre 2018

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M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur l'autorisation préfectorale délivrée à Total pour des forages d'exploration au large des côtes guyanaises. Cette autorisation est incompréhensible et problématique à plus d'un titre.

D'une part, cette décision intervient après une consultation publique auprès de la population ayant réuni 7 173 avis défavorables, pour seulement deux avis favorables et huit non définis. La population s'est massivement exprimée contre ces forages dangereux pour l'environnement et son choix s'est donc trouvé totalement ignoré.

D'autre part, cette décision est en contradiction totale avec l'urgence environnementale et les discours du Gouvernement à ce sujet. Les forages comportent des risques majeurs pour l'environnement et les Guyanais ; marée noire irréversible qui pourrait atteindre la mangrove, destruction du récif de corail qui abrite de nombreuses espèces, etc. À une profondeur aussi conséquente (deux mille mètres), dans une zone de forts courants marins, ces risques sont considérables.

Un an après l'adoption de la loi n° 2017-1839 du 30 décembre 2017 mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures et portant diverses dispositions relatives à l'énergie et à l'environnement, un an après les premières prolongations des autorisations d'exploration à Total dans cette zone, déjà en décalage à l'époque, il est difficile de comprendre la survenue de ce nouveau choix. Cette nouvelle autorisation entraîne nécessairement une grande inquiétude quant à la décision attendue au sujet du projet de mine d'or industrielle « montagne d'or », lui aussi porteur de conséquences désastreuses pour l'environnement. Une fois encore, la Guyane risque d'être sacrifiée aux intérêts financiers.

Outre la contradiction flagrante avec les accords de Paris sur le climat, ce choix, au lendemain de la parution du rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en septembre 2018, n'a aucune justification qui ne tienne face à l'urgence vitale d'agir drastiquement et dès à présent pour sauver la planète, que soulignent les scientifiques.

Il souhaite donc savoir si le Gouvernement entend revenir sur cette décision et assumer une politique environnementale à la hauteur des enjeux vitaux sur lesquels les scientifiques ne cessent d'interpeller.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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